Lundi, la Belgique jouait son premier match de groupe face à l’Italie à l’occasion de l’Euro 2016 en France. Un retour à la compétition européenne compliqué pour les Belges. Une défaite 2 à 0 face à des Italiens organisés et déterminés sème déjà le doute à travers le pays.
16 ans, c’est le nombre d’années qu’ont attendu les supporters belges pour voir enfin leur équipe participer à un championnat d’Europe. La dernière des diables rouges à l’Euro, c’était chez eux lors de l’Euro 2000 organisé conjointement avec les Pays-Bas. Un fiasco pour l’équipe belge, elle termina troisième de son groupe derrière la Turquie et… l’Italie.
Si ce scénario venait à se répéter, ce serait un véritable fiasco pour cette génération dont tous les supporters attendent un trophée (au minimum, une finale) pour confirmer les espoirs placés en eux.
Après la prestation des diables hier, beaucoup semblent être inquiets. La stratégie adoptée par Marc Wilmots le sélectionneur et le niveau de jeu des joueurs n’étaient pas la hauteur des espoirs placés en eux. Un match compliqué pour les Belges, très attendu par leur public et… l’Europe. De nombreux médias et experts voient l’équipe se placer parmi les favoris du tournoi avec la France ou l’Allemagne.
Les Italiens, eux, sont considérés comme « sans talent, sans génie ». Force est de constater que cette équipe est d’autant plus forte quand elle est critiquée. La Squadra Azzura a assuré son match hier. Dans un 3-5-2 classique, l’Italie a su utiliser la bonne recette pour déjouer tous les plans belges.
Face à une défense composée des 4 compères de la Juventus de Turin (Chiellini, Bonucci, Barzagli et Buffon), les assauts offensifs belges ont été réduits à néant. Un Hazard laxiste mais volontaire a tenté à de nombreuses reprises de faire bouger le mur turinois, mais difficile pour le capitaine de composer avec un Romelu Lukaku seul en pointe et asphyxié par la défense malgré une occasion 3 étoiles, manquée face à Buffon (53ème) et un Kevin De Bruyne transparent, dont le génie était resté au vestiaire.
Le 4-3-3 mis en place par Marc Wilmots hier a laissé entrevoir des diables désorganisés et désorientés par le placement et les déplacements Italiens. La connexion entre Radja Nainggolan et Axel Witsel laissait beaucoup d’espace et permettait de nombreuses incursions offensives italiennes face à une défense belge en construction.
Une défense dont le tandem Alderweireld-Vermaelen n’a pas convaincu malgré l’expérience internationale des deux joueurs. Les flancs, eux, étaient souvent débordés même si le manque de réussite offensif des Italiens permettait aux Belges de se dégager avec sérénité.
Le bilan de ce premier test est mitigé pour les Belges. Les points d’interrogation sont plus nombreux que les certitudes : qui doit jouer en attaque face au manque d’efficacité de Lukaku en équipe nationale ? Quelle défense mettre en place avec l’absence de cadres comme Kompany ou Lombaerts ? Comment animer le milieu et harmoniser l’armada offensive que possède la Belgique ?
Pour répondre à ces questions et rassurer son public, cette génération dite « dorée » va devoir cravacher et prouver qu’elle mérite le statut qu’on lui octroie. Lors de son deuxième match face à l’Irlande samedi, les diables n’ont pas le droit à l’erreur s’ils veulent continuer l’aventure européenne et éviter de vivre l’enfer qu’ils tentent d’imposer à leurs adversaires.
ALEXIS C. GONZALEZ